Namibie 2014
Spizkoppe-sossus 09/2014
Changement de décor, nous voici près du SPITZKOPPE qui, du haut de ses 1725 mètres, domine les PONDOKS, ces énormes dômes de granit qui l’entourent et que nous nous amusons à gravir pour découvrir les secrets qui s’y cachent : une faille où poussent quelques arbres biscornus, un arbre qui défie les lois de la nature en s’accrochant au rocher avec ses racines apparentes, une arche qui nous offre le paysage qui se trouve derrière elle, des rochers qui semblent prêts à dévaler la pente. Au couchant tout s’embrase et se pare de couleur orange, nous sommes seuls au milieu de cette belle nature car les places prévues pour les campements sont si éloignées les unes des autres qu’on oublie que l’on a des voisins.
Nous passons quelques jours à WalvisBay, à visiter des agences maritimes dans l’espoir de trouver un bateau qui voudra bien ramener notre camion au pays, mais c’est bien difficile d’avoir des réponses claires et nettes, nous ne recevons que « l’assurance » de réponses rapides par mail. Tout est lent et irrite nos tempéraments pressés. Un proverbe africain dit : Vous les Européens vous avez une montre, nous les Africains, nous avons le temps !!! En attendant nous continuons notre voyage par une petite visite aux flamants roses et aux marais salants de la lagune.
C’est le désert qui nous attend avec les grandes dunes de SOSSUSVLEI, 63 km de route goudronnée à travers ces montagnes de sable pour arriver à HIDDENVLEI et DEADVLEI d’anciens lacs salés asséchés qui offrent un paysage irréel d’arbres morts fixés sur un sol blanc craquelé qui fait parfois penser à un carrelage. Le lendemain c’est à 5 heures et demie du matin que nous prenons la route pour monter sur une dune et voir le lever du soleil qui par petite touche donne des couleurs à ce paysage pour lui rendre son incroyable beauté.
Nous quittons la Namibie pour l’Afrique du Sud par la traversée du KGALAGADI TRANSFRONTALIER PARK, qui résulte de la fusion de 2 parcs déjà existants, un en Afrique du Sud et l’autre au Botswana. Nous avons passé 3 jours dans ces paysages de dunes oranges, le long des pistes qui suivent les 2 rivières asséchées du parc,à la rencontre des troupeaux de gnous, d’oryx, de springboks qui viennent s’abreuver dans les trous d’eau. Nous avons été témoins d’une scène formidable quant au milieu du lit de la rivière nous avons vu une femelle guépard et ses 4 petits marcher tranquillement pour se mettre à l’ombre d’un grand arbre, un peu plus loin gisait une carcasse de springbok nous en avons donc conclu que la petite famille venait de terminer son repas. Un chacal est arrivé pour prendre sa part du butin, la mère guépard ne l’entendant pas de cette oreille s’est levée, faisant fuir le chacal mais il est revenu à la charge une deuxième fois,à la troisième tentative elle l’a poursuivi toutes griffes sorties, le petit chacal a eu chaud… lasse d’être tout le temps dérangée elle a décidé d’emporter la carcasse sous l’arbre où ses petits pourront manger tranquillement.
Nous entrons au Nord Est de la Namibie par la bande de Caprivi.De KATIMA MULILO à RUNDU, 500 Kilomètres d’une route goudronnée toute droite à travers des forêts de mopanes, ce long trajet a été ponctué de magnifiques arrêts au bord de la rivière Kwando et du fleuve Okavongo
Une journée dans le petit parcMahango, nous suivons la rivière pour observer les kudus et les éléphants qui arrivent de partout pour s’abreuver, soudain devant nous débouchant d’un taillis un de ces géants apparait devant nos yeux ébahis, son effet de surprise bien réussi, il a reculé gentiment, plus loin nous avons rencontré des hippotragues noires et partout des oiseaux.Petit intermède sympathique et rafraichissant car la température commence à monter sérieusement depuis quelques jours le thermomètre frôle les 45° tous les après-midi, on s’arrête tôt en essayant de trouver des emplacements ombragés dans les campings pour rafraichir notre fier destrier dont les parois sont bouillantes, heureusement le soir un petit air frais nous permet de dormir correctement sous la moustiquaire en laissant porte et fenêtres ouvertes.
Oublions ces petits désagréments climatiques et profitons des deux jours que nous allons passer à ETOSHA National Park, nous suivons les pistes en nous arrêtant aux points d’eau indiqués sur notre carte et là il semble que les animaux arrivent et viennent nous saluer, chaque trou d’eau amène son lot de surprises, toute la faune sauvage est au rendez-vous je ne vais pas vous les présenter car nous les avons déjà tous vus dans d’autres parcs mais ils sont tous là rassemblés pour notre plus grand plaisir même le rare rhinocéros noir, recouvert de boue séchée pour protéger sa peau. Le clou du spectacle, si je peux dire cela de cette façon, c’est que nous avons assisté, comme au théâtre à la mise en place de la scène : 3 lionnes sont arrivées et se sont postées à 3 endroits différents, puis elles se sont un peu assoupies, comme tout ceci se passait juste devant le camion, nous avons attendu car nous pensions qu’elles allaient aller boire, donc appareil photo prêt nous attendions l’instant magique où nous allions immortaliser cette scène, nous avons attendu une bonne heure avant de voir 2 lionnes se lever et repartir en sens inverse pour se cacher dans des herbes un peu plus hautes, tandis qu’au loin apparaissait un troupeau de zèbres et là nous avons compris, une attaque allait se dérouler devant nos yeux, nous attendons impatients et remplis d’émotions, les zèbres arrivent mais ils ne courent pas vers l’eau, ils avancent, ils reculent, quelques-uns se hasardent à aller boire mais on perçoit la tension, les lionnes s’écrasent encore plus au sol, elles sont invisibles, soudain la première jaillit de son fourré et lance une attaque qui tourne court rapidement d’abord parce que ses 2 compagnes ne l’ont pas suivie et ensuite parce que les zèbres qui étaient déjà sur leur garde, ont vite fait demi-touret sont partis au galop dans un nuage de poussière. La lionne s’est retournée d’un air dépité, l’air de dire il faudra faire mieux la prochaine fois !