On remonte un peu le long du lac Malawi, le vent est toujours de la partie donc, à NKHOTAKOTA on décide de prendre la transversale qui traverse le pays vers Kasungu, ce qui nous permettra de rejoindre la route qui mène vers la capitale LILONGWE. Nous nous posons au Golf Club camp, son  avantage est d’être tout près du centre commercial où on peut refaire des provisions car depuis notre entrée au Malawi nous n’avons pas trouvé beaucoup de choses, nous y avons rencontré un couple de néerlandais qui arrivait du Mozambique, ils avaient décidé d’écourter leur séjour du fait du climat de tension régnant dans ce pays (une rivalité Nord pauvre et Sud  plus riche en train de s’amplifier) certaines routes étaient totalement coupées et d’autres n’étaient accessibles qu’ en convoi accompagné par des militaires, s’ajoute à cela la police qui trouve tous les prétextes pour soutirer de l’argent aux touristes. Ils nous déconseillent fortement d’y aller. Suite à leur récit, nous avons décidé d’aller chercher un visa non pas pour le Mozambique mais pour la Zambie plus calme. On finit notre carte internet sur le parking de l’hôtel SUNBIRD et on quitte le Malawi.

Passage de la frontière  sans problème, après s’être acquitté des différentes taxes : carbone, routes et gouvernement soit environ 50 euros, notre prochaine étape est le Parc LUANGWA. Nous nous arrêtons au camping Croc Valley au bord  de la rivière devant nous, hippos et crocos c’est très agréable, quelques petits singes chapardeurs qui m’ont volé 3 carottes pendant que je tournais le dos 30 secondes, l’un d’entre eux est parti avec une carotte dans chaque main et une autre dans la bouche. Dès 6 heures du matin nous voilà sur les pistes du Parc LUANGWA, la routine, si je peux employer ce terme, éléphants, impalas, buffles, girafes, zèbres, phacochères, singes mais l’après midi en arrivant dans un lagoon, on voit un hippo les pattes en l’air avec un petit à côté de lui, le petit semble vouloir pousser le gros ou bien têter on ne sait pas trop, puis le petit s’en va rejoindre le groupe un peu plus loin. De très gros crocos, des monstres  d’au moins 6 mètres arrivent et s’attaquent au cadavre, des gueules énormes sortent de l’eau au dessus de l’hippo, ils se montent les uns sur les autres.Pour réussir à déchirer des morceaux de la bête, ils saisissent le morceau qu’ils convoitent dans leur gueule et tournent sur eux-mêmes arrachant ainsi la viande, c’est impressionnant, d’une extrême dureté mais c’est la loi de la nature.

 

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Après ces émotions, retour à notre camp, nous avons une jolie tonnelle à toit de chaume près du camion, nous mangeons et ensuite profitons de ce bel endroit pour décharger les appareils et regarder les photos du jour, j’entends un bruit dans les feuilles près du camion et soudain dans l’obscurité je vois 2 défenses blanches, pas de doute c’est un éléphant, il est là tout près de nous, on ne bouge pas, il passe et poursuit son chemin, en voilà un autre qui arrive, il est accompagné d’un petit qui commence à entrer sous notre tonnelle. On se regarde et on se demande ce que va faire la mère, si elle le suit elle va tout casser, sur notre table il y a 2 ordinateurs et 2 appareils photos. Petit moment de flottement puis  l’éléphanteau sort et retourne près de la femelle avant l’arrivée d’un 4ème éléphant, il y aura quelques dégâts chez certains campeurs, des vitres de voitures brisées quand il y avait des fruits derrière, des casseroles écrasées, bref  un peu la panique dans le camp mais bon ça fait un peu d’animation et en plus on est prévenu quand on arrive dans ces camps de brousse qu’ils ne sont pas fermés et peuvent être visités par les différents animaux chez qui nous nous installons sans être invités.

Ce matin, on reste tranquille au camp, journée repos, lessive et nettoyage puisque nous avons réservé pour le DRIVE NIGHT, la balade dans une voiture découverte commence à 16 h et se termine à 20 h. Nous roulons sur les pistes du parc et soudain nous arrivons sur le lieu d’un festin, un groupe de lions (1 mâle, 2 femelles et 3 lionceaux) sont en train de dévorer un buffle dans une odeur pestilentielle. Nous restons un moment  fascinés par le repas mais aussi par les adorables lionceaux,  malheureusement pas de photos car il faisait sombre.

Les pistes ont laissé quelques traces sur les flancs des pneumatiques de notre fidèle coursier donc à LUSAKA on se met en quête de vendeurs de pneus, il y en a plein mais aucun n’a la dimension qui convient, finalement on mettra nos deux roues de secours en attendant mieux. Notre GPS, indispensable dans les embouteillages permanents de la capitale nous emmène jusqu’au sympathique camping EUREKA où les voyageurs se rencontrent sous l’œil des girafes et des zèbres. On  profite de notre passage dans la capitale pour refaire des provisions, on a trouvé une petite pâtisserie, si on avait une quelconque carence en sucre, on a rétabli la balance : milkshake, croissants, cheese-cake, tout cela était délicieux. Visite au parc Kafué qui ne nous laisse pas un souvenir  impérissable si ce n’est une belle place de camping au bord de la rivière que nous avons appréciée malgré son prix prohibitif,  durant la nuit et au petit matin nous avons entendu  le rugissement du lion, le gardien nous a confirmé qu’il devait être derrière le campement.

 Nous profitons du magnifique lever de soleil et reprenons la route de la capitale, le frigo se fait un peu remarquer, la batterie qui normalement est chargée par le panneau solaire ne se recharge plus. Au camping à Lusaka, côté de nous  des Suisses qui viennent d’avoir un problème de batterie et nous donnent une adresse, SUNTECH où nous trouvons des gens très efficaces et très compétents, verdict il faut changer la batterie, c’est la confirmation de ce que nous pensions.

Problème réglé, on prend la direction de LIVINGSTONE, après les embouteillages, ce sont les déviations qui se succèdent dans la poussière et la pollution des camions, puis plus loin la route devient plus agréable, les arbres sont de toutes les couleurs, certains ont perdu toutes leurs feuilles, d’autres ont encore les couleurs jaune-oranger de l’automne et les plus pressés ont déjà hissé le vert tendre du printemps, belle palette.

Il règne à Livingstone une atmosphère paisible qui nous plait, de grandes avenues ombragées, de belles maisons  d’une autre époque. Nous allons visiter la petit parc MOSI-OA-TUNYA, qui suit le Zambèze, quelques animaux, au bout de la piste, une barrière et un garde qui nous demande si on aimerait voir des rhinocéros, oui évidemment, il monte dans le camion et nous indique la direction, on roule un peu et on s’arrête, on va marcher accompagné de notre guide armé de sa kalachnikov, une voiture arrive 2 autres gardes armés descendent et nous accompagnent dans notre balade et voilà les rhino sont là, ils sont 8, impressionnants, ils sont énormes, on ne bouge pas, on regarde, c’est super, soudain l’un d’eux s’énerve et fait mine de nous charger, les gardes nous demandent de partir  sans courir, le rhino arrête sa manœuvre d’intimidation. Le garde que nous ramènerons à sa barrière nous explique que  les autres gardes que nous avons vus sont là en permanence pour la surveillance des rhinos qui sont menacés par les braconniers.


 


 

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Après ces moments intenses, repas de midi au bord du Zambèze agrémenté par une troupe d’éléphants venus se désaltérer et se baigner, on ne peut pas rêver mieux. Pour clôturer cette journée, Victoria fall’s du côté zambien, après avoir vu il y a quelques semaines le côté zimbabwéen, belle vue, bien que le niveau de l’eau en cette saison, ne soit pas à son maximum,  2 visions différentes de ces immenses chutes.

 

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