Malawi du 22/ 07 au 31/ 07   2013

Nous reprenons la route après 2 jours de repos bien appréciés, quelques kilomètres, arrêt contrôle de police, vérification des papiers tout est ok, on sent bien le policier qui cherche la faille et il l’a trouve, nous n’avons pas les déflecteurs blancs devant et rouges derrière, nous lui expliquons que nous avons eu de nombreux contrôles et qu’aucun policier  ne nous a fait cette remarque, mais le gars n’en démord pas, il faut payer une amende de 40$ car on est en faute, après discussion il consent à ramener l’amende à 20$ que nous paierons à contrecœur en exigeant un reçu.

Après MUTOKO, de jolis villages nichés entre de gros rochers ronds, des jardins dans chaque village, des écoliers en tenue verte ou bordeaux le long de la route et aussi beaucoup de petits marchands, ils vendent tous la même chose : choux, tomates, oranges, patates, oignons. Attention de ne pas se faire surprendre mon GPS annonce : 1ère sortie rond-point à 188 km !!!!

Passage de la frontière du ZIMBABWE en 5mn, pour ce qui est de la frontière du MOZAMBIQUE ça aurait pu aller vite aussi mais pas de chance il n’y a pas de courant pour imprimer nos visas, il faut attendre, il est 15h vers 18 h l’électricité revient. Claude file vite au bureau avec nos 2 passeports mais il revient vite me chercher, je dois venir car ils ont tout le matériel pour faire les photos d’identité et prendre les empreintes… Les 2 douaniers sont très désagréables, nous avons chacun un papier à remplir avec nos identités mais mon papier à moi a été photocopié sur une feuille où il y avait déjà quelque chose d’imprimé, je me permets de le signaler  au douanier qui énervé me dit qu’il n’y a pas de problèmes, ok  je continue à remplir au petit bonheur en copiant sur Claude mais quand arrive le moment de continuer au verso, je n’ai rien au verso de ma page, une nouvelle fois je le signale au douanier qui excédé, se lève et appelle Claude pour la photo et les empreintes, ensuite c’est moi avec mon papier à moitié rempli ça n’a pas l’air de le déranger, il  fait la photo, il râle toujours, puis vient le moment de mes empreintes, il me dit de mettre mon index dans la machine ok ça je sais faire, mais ça n’a pas l’air de fonctionner, il appuie sur mon doigt, le place autrement puis mets mon majeur dans la machine puis il décrète que je n’ai pas d’empreinte et demande à Claude de mettre son doigt à ma place, ça ressemble à un sketch mais c’est du vécu !!!! Au final après avoir payé 2 x 86 us$, nous avons  nos passeports en main, c’est le principal ... il fait nuit on décide de dormir là, pas de problèmes. Le lendemain ouverture de la barrière sans difficulté, contrôle du carnet de passage en douane, le douanier demande à monter dans le camion, il a été surpris par l’intérieur et attiré par les photos de  Yasmine et Lelia donc tout se passe dans la bonne humeur.

Nous voilà au Mozambique, des villages de huttes parmi les arbres avec les baobabs qui dominent, après avoir rempli nos réservoirs, car le carburant est moins cher que chez son voisin,

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nous nous dirigeons vers la frontière du Malawi en empruntant la route  de TETE, il y a un pont à traverser et un contrôle du service des routes, où l’officier décide que nous devons payer la taxe de poids lourd soit 75 us$, grosse discussion, on montre nos papiers qui indiquent que le camion pèse 3,5T, un des agents appelle son chef au téléphone et finalement lui dit que ce n’est pas un gros camion donc pas besoin de payer, tout s’arrange avec 3 canettes de coca. A partir de MOATIZE jusqu’à la frontière du Malawi, route goudronnée mais constellée de nids de poules, je devrais plutôt dire de nids d’éléphants !!! C’est un vrai gym cana d’essayer de les éviter. La frontière du Mozambique se passe sans anicroches jusqu’à ce qu’apparaisse l’uniforme du préposé aux routes et rebelote, avez-vous payé la taxe de poids lourd ?  Non, car documents à l’appui notre véhicule n’est pas un poids lourd, discussions et rediscussions finalement un supérieur monte dans le camion et admet que nous n’avons aucune raison de payer cette foutue taxe, il faut vite sortir avant qu’il ne change d’avis.

Quelques kilomètres et c’est la frontière du MALAWI, c’est la foire d’empoigne, une nuée d’hommes autour du camion  l’un d’eux dépose un registre sur les genoux de Claude, d’autres nous font signe d’avancer, d’autres encore nous proposent de changer de l’argent, c’est indescriptible, Claude rend le registre et démarre, on va se rapprocher du bureau. Un homme nous accompagne calmement au bureau des passeports puis au bureau qui enregistre les véhicules, puis visite du camion par le préposé à la barrière qui nous ouvre avec un grand sourire. Super.

1ère vision du Malawi au petit matin, les routes sont en bon état, beaucoup de gens à pied le long des routes, des vélos hyper chargés, des mini bus pleins, des gros sacs de charbon de bois à vendre, des centaines de baobabs  et un voile de fumée dû à tous les petits feux allumés partout pour préparer le repas du matin. La route qui nous mène à ZOMBA sera entrecoupée de déviations plus ou moins mauvaises car il y a une nouvelle route en construction. Nous décidons de passer la nuit sur les hauteurs puisque nous monterons à 1500 mètres, à la KU CHAWE TROUT FARM qui offre un petit étang pour la pêche à la truite, très sympa en pleine nature. Ce matin debout 6 heures, il fait 6° et à 7h nous partons faire une balade avec un guide, il fait plutôt friquet. On s’équipe : polaire, coupe-vent, chaussures de marche, on est plutôt surpris quand on voit arriver notre accompagnateur en pantalon de survêt, T-shirt à manches courtes et sandales cassées …. Directement ça monte et ça montera jusqu’au point de vue sur la ville de ZOMBA c'est-à-dire pendant 7 km, retour par un joli chemin dans la forêt au bord des cascades, nos jambes sont un peu endolories, il faut dire qu’on manque d’entrainement.

 

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Dans la descente qui nous ramène à  ZOMBA, nous nous arrêtons  près des hommes  qui descendent avec d’énormes charges de bois sur la tête et d’autres qui,  marchant à côté de leur vélo chargé de bois s’appliquent  à le freiner, la descente (7 km) doit leur paraitre interminable…  En roulant on observe la vie quotidienne,  les vélos équipés d’un porte-bagage rembourré qui font taxis, des hommes qui démontent entièrement des pneus pour les transformer en lanières qui servent à attacher  tout ce qu’on veut,  les femmes qui portent enfant dans le dos et charge sur la tête.

Nous arrivons en vue du Lac Malawi, immense puisque presque 800 km de long et là c’est douceur de vivre, marche dans le sable fin, soleil, hamacs, ce qui est formidable c’est la proximité que nous avons avec la population, les lodges ou les campings ne sont pas fermés ce qui nous laisse la vue sur le lac et permet aux gens du village de vivre normalement au bord de l’eau, lessive, vaisselle, toilette etc.. Chacun à son espace de vie et n’empiète pas sur celui du voisin, ce qui n’exclut pas de se saluer et d’engager une petite discussion. Bel exemple de cohabitation.

 

https://picasaweb.google.com/111641867309192017609/LacMalawiPica?authuser=0&authkey=Gv1sRgCKCtgMuFi-_eLA&feat=directlink

Ce matin pour la 1ère fois depuis 3 mois pas de soleil, il fait tout de même 23° mais il y a du vent et des vagues sur le lac Malawi, nous sommes à l’abri dans  le camion garé sur la plage.